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Le CNDRS, « l’âme des Comores »

Du 19 au 21 Novembre 2019, le Centre National de Recherche et de Documentation Scientifique ( CNDRS) a organisé un colloque international intitulé «  Patrimoine, Culture et Recherche Comme vecteur d’Emergence en Union des Comores ». Era Environnement,  partenaire du  CNDRS et de l’UNESCO, a assisté aux deux cérémonies d’ouverture et de clôture. Reportage.

Lundi 19 novembre. Il est 9h57. A l’hôtel Retaj Moroni, l’un des hôtels les plus connus des Comores. Dans la plus grande salle de conférence , l’assemblée  attend l’invité d’honneur, le président de l’Union des Comores. Dans quelques jours, il partira en France pour participer à la conférence des partenaires au développement. Cette conférence destinée à faire des Comores un pays émergent en 2030.

Le Retaj Photo credit: @eraenvironnement

Pour la connaissance

Au Retaj, un parterre de personnalités attend le président : la représentante du Programme des Nations Unies, le représentant de l’UNICEF, l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite, des représentant des différentes ambassades…Tous sont venus pour célébrer les 40 ans du Centre National de Recherche et de Documentation Scientifique  ( CNDRS).Il est 10h00. Le président vient d’arriver. Tout le monde se lève pour le saluer et se rassoit aussitôt. Plusieurs introductions, notamment religieuses, rappellent  que les Comores sont des îles de confession musulmane

Le directeur du Centre National de Recherche et de Documentation Scientifique va prendre la parole après des lectures successives du coran. Il est 10h30. Toiwilou Mzé Hamadi, Docteur  en Muséologie et en Patrimoine , et Directeur du CNDRS, depuis mars 2019,  prend la parole.  « Célébrer les 40 ans du CNDRS, cette belle institution où dialogue nature et culture, où se croisent culture et recherche, où s’embrassent patrimoine et tourisme, » décrit-il. Son discours est révélateur. Il est emporté par un message transcendant les Comores.  La notion de valorisation du patrimoine naturel et culturel est universelle. Toutes les nations  sont ainsi portées par une volonté de marquer leur identité, par le patrimoine naturel et culturel notamment par le drapeau, l’hymne national,  la langue, les traditions orales et écrites,  la culture.

Ecoutez une brève partie du discours

Le CNDRS: Une institution nationale d’envergure internationale

Credit photo: @eraenvironnement

Le CNDRS est soutenu par de nombreuses institutions internationales dont l’Organisation des Nations Unies pour l’Education et la Culture ( UNESCO), l’Union Européenne, mais aussi la Commission de l’Océan Indien.De fait, la présence dans ce colloque d’ experts malgaches, de l’île de la Réunion, d’Allemagne, de la Belgique, d’Afrique de l’Est, de l’Australie, d’Angleterre n’est pas incongrue.  L’Archipel des Comores est  représenté  dans son espace naturel par ses quatre îles, Ngazidja, Ndzuani, Mwali  et Maoré ( seule sous administration française). Les Comores , à travers ce colloque démontrent leur volonté de sensibiliser la population et les décideurs sur les enjeux de conservation e de  valorisation du patrimoine, enjeux, sur les  défis, et perspectives de la recherche, sur le  patrimoine culturel et naturel des Comores. Le message de 11 minutes  du Directeur du Général fait ainsi écho aux messages de nombreux dirigeants soucieux de préserver l’héritage culturel et naturel de leur pays. Ainsi, les points de vue du président de l’Union de Comores, Azali Assoumani et du Directeur Général  du CNDRS, ancien professeur de philosophie,  se confondent.

Ecoutez une partie des deux discours recoupés par Era Environnement

Mais que représentent ces 40 ans d’existence  ?

Crée le 11 janvier 1979 par décret, le CNDRS est doté depuis 2000 d’un statut d’autonomie administrative et financière.Son objectif : étudier et conserver  le patrimoine naturel et culturel des Comores. Ses missions : constituer et diffuser les publications,  protéger les sites et monuments historiques, scientifiques, développer la recherche sur  la connaissance de la langue comorienne,  développer  des relations scientifiques avec d’autres pays et institutions, former les chercheurs nationaux et travailler avec des chercheurs internationaux, assurer la publication et la diffusion des résultats des  recherches et des documents de vulgarisation destinés à promouvoir la science auprès du grand public, et contribuer à l’élaboration de programmes spécifiques  destinés à la jeunesse. Le CNDRS  abrite  des laboratoires de traditions orales, de civilisation arabo-musulmane et d’archéologie, le Musée National des Comores, les Archives Nationales des Comores, la Bibliothèque Nationale des Comores, l’Observatoire du Volcan  Karthala, le département de la recherche et du patrimoine ( l’ancien bâtiment colonial des milices du président Ali Soilihi, le président révolutionnaire des Comores). Depuis 40 ans le CNDRS relate de façon approfondie les faits socio-historiques  des Comores, et attire l’attention sur la biodiversité des Comores. Ce travail d’investigation se fait en accompagnement avec des chercheurs internationaux et se  traduit notamment par des ouvrages disponibles à la librairie et à la bibliothèque du CNDRS. Le colloque est aussi un exemple de coopération internationale.

La recherche est à  l’honneur

Jeudi 21 novembre, 18 heures, fin du colloque.  Les ministres de la Culture et de l’Education et le directeur du CNDRS, Monsieur Toiwilou Mzé Hamadi ainsi que  la représentante du Bureau de l’UNESCO, en Afrique de l’Est, madame Karalyn Monteil,  interviennent à tour de rôle. Trois jours  après, les résultats attendus sont au rendez-vous. Le CNDRS est satisfait. L’UNESCO aussi. Comme attendu par les organisateurs du colloque, le partenariat scientifique est renforcé et diversifié . La recherche est à l’honneur.

De gauche à droite, la représentante de l’UNESCO, les ministres comoriens de l’éducation et de la culture et le directeur du CNDRS Credit Photo: @eraenvironnement

Ecoutez l’intervention de Karalyn Monteil, Conseillère Unité Culture de l’UNESCO, Afrique de l’Est.

Toiwillou Mzé Hamadi, directeur du CNDRS au micro de la radio Era Environnement, avec la stagiaire Oumikoulthoum Aboubakar credit photo: @eraenvironnement

Reportage en comorien en partenariat avec le CNDRS- Era Environnement a intégré son Générique ( mélange de chants traditionnels)

Par Moinaecha Bacar et l’équipe de stagiaire

Interview en Français et en Anglais, précédée d’un chant traditionnel issu du colloque

Propos recueillis par Assiat Said Nassur et par Oumikoulthoum Aboubakar

Moinaecha Bacar s »entretien avec le directeur du CNDRS Credit Photo: @eraenvironnement
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