COP21 : ce que les Africains y ont dit

Sharing is caring!

le_point_afriquezumaVenus en nombre à la conférence sur le climat de Paris, les chefs d’État, de gouvernement et hauts responsables africains ont livré leur vision des problèmes et solutions du changement climatique.

Par Houmi Ahamed-Mikidache

( Le Point Afrique)

Jacob Zuma, président d’Afrique du Sud :

« Le changement climatique est un défi global important qui demande une réponse globale urgente. Les pays développés, qui ont une importante responsabilité historique, doivent honorer leurs engagements. »

Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’Union africaine :

« Nous sommes le continent le plus affecté, nous agissons, car les pays autour de la grande muraille verte et les pays insulaires sont particulièrement impactés. Nous avons pour cette raison intérêt à arriver à la conclusion d’un accord ambitieux, juridiquement contraignant, applicable à tous, pour notamment les transferts de technologies d’adaptation. Nous sommes impliqués dans le mix énergétique, le solaire, l’hydroélectricité. Nous soutenons les objectifs de la COP21 en particulier sur les énergies renouvelables qui s’ajouteront à nos stratégies de développement qui contribueront à la création d’emplois. »

Mohammed VI, roi du Maroc :

« Le rendez-vous qui est le nôtre aujourd’hui à Paris n’est pas et ne peut plus être celui des sommets et des conférences que la communauté des nations inscrit régulièrement dans l’agenda des relations internationales. Il ne le sera pas, car la conférence de Paris et celle que mon pays se propose d’accueillir dans un an à Marrakech seront d’abord les conférences fondatrices du futur que nous avons le devoir et la responsabilité de léguer à nos enfants. Nos enfants que nous ne voulons pas voir privés des forêts, des océans, des rivages et de toutes ces ressources naturelles emblématiques du patrimoine le plus précieux de notre humanité. Un patrimoine aujourd’hui mis en équation parce que la communauté internationale n’aura pas su ou voulu se mobiliser à temps pour se donner les moyens de mieux maîtriser son propre destin. »

Abdel Fattah al-Sissi, président de l’Égypte :

« Je suis heureux d’aborder ce que le continent africain est en train de déployer en termes d’efforts pour renforcer l’utilisation des énergies renouvelables sur tous les continents, et cela pour aller de pair avec les efforts internationaux pour faire face au changement climatique, et pour respecter également nos plans pour un développement durable. »

Alpha Condé, président de la Guinée :

« Nous avons des possibilités d’avoir 700 mégawatts d’énergie entre le Sénégal, la Guinée, la Mauritanie. »

Macky Sall, président du Sénégal :

« Il faut qu’on ait un mécanisme africain pour l’électrification rurale et que l’accord de la COP21 le reprenne sur ces lignes principales et qu’on sache quel est le montant dédié. »

Ibrahim Boubacar Keïta, président du Mali :

« Le problème, pour nous, c’est développer le nord du pays, comment le faire sans l’apport du fleuve Niger ? Nous avons besoin de l’eau et nous avons besoin d’énergie. Rien ne sera possible sans l’énergie. »

Uhuru Kenyatta, président du Kenya :

« Près des deux tiers de notre énergie sont verts. Notre projet d’énergie éolienne du lac Turkana sera l’un des plus grands en Afrique. »

Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement :

« L’Afrique est le continent qui a souffert des changements climatiques, et espérons qu’elle ne souffrira pas le plus des financements maintenant qu’on parle des financements des solutions. »

John Dramani Mahama, président du Ghana :

« Si nous ne fournissons pas des alternatives pour cuisiner en Afrique, eh bien, les gens continueront à abattre les arbres à cette fin. C’est une réalité. Au Ghana, il y a 58 ans, lors de notre indépendance, nous avions 8 millions d’hectares de forêts tropicales ; aujourd’hui, nous n’avons plus que 1,5 million d’hectares. »

Muhammadu Buhari, président du Nigeria :

« Si ces populations du Sahara retrouvent une possibilité de vivre chez elles, elles éviteront d’envahir l’Europe. »

Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la Mauritanie :

« Nos pays ont consenti des efforts financiers importants depuis 2011. En Afrique, particulièrement dans la région sahélio-sahélienne, onze États ont décidé de créer les projets de la Grande Muraille fondée dans une logique fédératrice et solidaire. »

Ahmed Osman Guelleh, président de Djibouti :

« Le projet de la Grande Muraille verte a plusieurs composantes, dont la mobilisation des ressources en eau. La réussite des projets de la Grande Muraille verte dépendra de notre capacité à mobiliser les acteurs concernés par la lutte contre la désertification. »

Haile Mariam Dessalegn, Premier ministre de l’Éthiopie :

« Nous devons promouvoir les initiatives globales et les instruments politiques qui nous aident à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le prix du carbone est un de ces instruments politiques qui peut nous aider à avancer. »

Idriss Déby, président du Tchad

Depuis Copenhague, je ne suis pas certain qu’à ce jour nous ayons trouvé des oreilles attentives traduites par des actions concrètes. »

error: Content is protected !!