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COP 23 : Les projets africains bénéficiaires du fonds vert

A quelques semaines de la Conférence des Nations Unies sur le climat, le fonds vert a tenu sa 18ème réunion. 11 projets et programmes ont été approuvés per le fonds, dont trois en Afrique : le Sénégal, l’Ethiopie et l’Egypte. A ce jour, une cinquantaine de projets a  été financée et approuvée par ce fonds destiné à aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques. Présentation  des trois projets africains récemment approuvés.

Par Houmi Ahamed-Mikidache

@GCF

L’Ethiopie face à la sécheresse

Le fonds vert des Nations Unies pour le Climat vient de faire un don de  45 millions de dollars à l’Ethiopie pour mettre en œuvre un projet d’approvisionnement d’eau potable, par l’utilisation de l’énergie solaire. Ce projet vise notamment à améliorer la gestion des terres en augmentant la recharge d’eau souterraine et le contenu nutritif des sols. Un million de personnes vulnérables aux changements climatiques vont bénéficier de ce projet : les femmes auront un rôle primordial.  En Ethiopie, 80%  de la population vit dans les milieux ruraux et les femmes contribuent principalement  au développement de l’agriculture. Mais les ressources issues de l’exploitation agricoles sont contrôlées par les hommes. Le projet soumis au fonds vert  a été présentée par le ministère éthiopien des finances avec le soutien  du Réseau de connaissance sur le climat et le développement ( CDKN).  D’après, le CDKN, cette initiative va aider l’Ethiopie à mettre en œuvre sa  contribution nationale présentée pendant la COP 21.  La contribution nationale de l’Ethiopie est l’une des plus ambitieuses et l’une des rares contributions nationales qui prônent la réduction de gaz à effet de serre  à,moins  2 degrès celsius, précise le CDKN, un réseau dirigé par une alliance d’organisations dont PricewaterhouseCoopers.

Au secours des agriculteurs sénégalais

9,8 millions de dollars ont été accordés par le fonds vert pour un projet de renforcement de la résistance climatique du secteur des petits exploitants agricoles au Sénégal avec  l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, accrédité par le fonds vert pour la mise en œuvre du projet. Présenté comme l’un des principaux acteurs de l’innovation de la résilience face aux changements climatiques en faveur de la sécurité alimentaire, le Programme Alimentaire Mondial aide les petits exploitants agricoles à accéder aux informations climatiques, météorologiques et agricoles pertinentes et fiables. En Tanzanie et au Malawi, des petits exploitants agricoles prennent des décisions concernant la gestion des éventuelles sécheresses et inondations par le biais de la radio, d’envoi de SMS et de messages audio sur des téléphones mobiles. Le PAM dispense également des formations de vulgarisation agricole afin de mieux interpréter et diffuser les informations climatiques au public rural.  Au Sénégal, un atelier de développement des capacités a eu lieu du 2 au 25 août dernier à Thiès par le PAM et le Secrétariat Exécutif du Conseil National de Sécurité. Cet atelier a mis en avant  notamment les connaissances sur le système d’alerte précoce.

Le Delta du Nil face à l’élévation du niveau de la mer

Le fonds vert pour le climat vient d’octroyer un don de 31,4 millions de dollars pour la protection du Delta du Nil contre l’élévation du niveau de la mer provoquée par les changements climatiques. Ce projet, connu sous le nom de  » renforcer  l’adaptation aux changements climatiques de la côte  Nord de l’Egypte » sera mis en œuvre sur sept ans par le ministère  égyptien de s ressources en eau. La protection du Nil est  co-financé par l’Egypte pour  un montant de 140 millions de dollars pour la construction de digues permettant d’éviter les inondations causées par les changements climatiques.  D’après le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’agence accréditée par le fonds vert pour la mise en application du projet, 25% de la population égyptienne vit dans   le Delta du Nil et cette population a été identifiée par les scientifiques  comme très vulnérables aux conséquences de l’élévation du niveau de la mer.  Faits marquants: les nombreuses pertes humaines  pendant les inondations en 2015 à Alexandrie.  Ce projet va ainsi permettre, selon le PNUD, de soutenir le développement du Plan de Gestion des zones côtières en Egypte, notamment sur la côte Nord du pays.

 

9/10/2017

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