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COP 22-RDC: Une jeunesse déterminée

A la veille de la COP 22, eraenvironnement.com vous présente quotidiennement des personnes qui vont porter la voix de l’Afrique pendant cet événement international .  C’est le tour aujourd’hui  de la jeunesse africaine de la République Démocratique du Congo : plus de la moitié de la population globale de ce pays d’Afrique centrale.

Par Houmi Ahamed-Mikidache

Appolinaire Zagabe

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Basé à Goma, juriste de formation, activiste de l’ONG DRC Climate Change Network,  Appolinaire Zagabe est l’un des jeunes les plus déterminés et rigoureux de la COP21. A Marrakech, il sera l’un des portes drapeaux du continent. Ce jeune homme sera chargé  entre autres des questions de droits humains.  Depuis l’adoption de l’accord de Paris, il sillonne le monde  pour faire entendre sa voix. L’accord de Paris est adopté, signé, mais pas encore ratifié et ce jeune congolais reste sur ses gardes. Présent à Paris lors de la COP 21, il donne son point de vue sur les deux premiers textes présentés avant le 12 décembre, jour de l’adoption de l’accord. Il positionne aussi son pays, la RDC : deuxième poumon vert de la planète.

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Prince Wilondja Wabilima

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Prince Wilondja Wabilima est un jeune expert du bureau d’Etude et Planification au Sud Kivu. Son domaine d’expertise est le mécanisme de  Réduction  des  émissions provenant de la déforestation et de la dégradation (REDD+) de l’ONU. Il est aussi chargé de la  la gestion des Risques et catastrophes. Mais Prince est  issu de la société civile et ne s’y est pas détaché. Il est aussi représentant de la jeunesse de l’Afrique centrale au sein de l’African Youth Initiative on Climate Change. L’année dernière, il s’était confié à eraenvironnement au Zimbabwe.

La jeunesse de la RDC prête pour l’Economie Verte- Interview

 

Rappel : la contribution nationale de la RDC

 

Dotée de « ressources naturelles exceptionnelles », marquée , entre autres, par une immense couverture forestière de 152 millions d’hectares ( statistiques de 2010), la République Démocratique du Congo  s’engage à réduire de 17% ses Gaz à effet de Serre (méthane, dioxyde de carbone, protoxyde d’Azote) entre 2021 et 2030. Pour réaliser ses projets de développement durable et de préservation de l’environnement, la RDC sollicite 21622 milliards de dollars pour les mesures de limitation de GES (atténuation) et pour l’adaptation. Cela correspond à 12, 540 milliards de dollars pour l’atténuation et 9,082 milliards de dollars pour l’adaptation. La RDC a identifié ses priorités par le biais du Programme national d’adaptation aux changements climatiques. Avec trois axes prioritaires pour l’adaptation : la sécurité alimentaire des communautés urbaines et rurales, « la gestion rationnelle des ressources forestières, et la protection et préservation des écosystèmes vulnérables des zones côtières, » indique la contribution de ce pays d’Afrique centrale. Depuis 2014, le Programme national d’adaptation aux changements climatiques, publié initialement en 2006, fait l’objet «  d’un processus d’actualisation des orientations et d’intégration de la problématique d’adaptation dans les politiques sectorielles.  Le pays a déjà mis en place un programme d’ émergence avec une vision de développement pour 2060 . Mais, il doit faire face à « des problèmes de mise en œuvre des projets liés à l’absence de financement et de politique d’intervention sectorielle marquée par des conflits d’intérêt entre secteurs ( agriculture, mines, forêts), souligne la contribution. .Avec une croissance de 5,6% enregistrée sur la période 2006-2010 et 8,1% entre 2011 et 2013, la RDC peut espérer. Selon sa vision de développement , entre 2020 et 2030, le pays « devrait passer au statut de pays émergent par une industrialisation intensive grâce au développement du secteur énergétique en appui aux secteurs des industries minière et agricole. » Entre 2030 et 2060 , la RDC devrait connaître le statut de pays développé, relève le rapport. Malgré ces  «  ressources exceptionnelles », la RDC , avec 77,27 millions d’habitants ( Source Banque Mondiale  2015), est l’un des Pays les Moins Avancés au monde.L’Indice de Développement humain du pays se situe au dernier rang des 187 pays analysés, selon le rapport sur le développement humain de 2014. D’après le Programme national d’adaptation aux changements climatiques , la RDC fait face quotidiennement à cinq principaux risques climatiques : les pluies intenses , l’ érosion côtière, les inondations, les crises caniculaires, et sécheresses saisonnières.

 

 

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