COP 22-Défendre la liberté de contenu: journalistes pour le développement

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COP 22-Défendre la liberté de contenu: journalistes pour le développement

Par Houmi Ahamed-Mikidache

(Retour des Comores)

La jeunesse comorienne fait face ces dernières années aux conséquences de la mondialisation. Elle veut se mettre au diapason et correspondre

aux critères internationaux. Tout passe par l’accès aux nouvelles technologies de l’information. A la Grande Comore, tous les soirs, nombreux sont ces jeunes à se présenter près du Palais de Beit Salam pour  avoir accès à internet gratuitement. Effectivement, à Itsandra,   où se trouve le Palais présidentiel, la connexion est gratuite dans les environs. Les portables illuminent les allées…Ces jeunes se connectent et discutent sur les réseaux sociaux, facebook ( pour ne pas le citer) en tête.

La journée est marquée par une certaine oisiveté. Les jeunes se retrouvent dans les places publiques à palabrer. Ils  rêvent de quitter le pays. D’autres sont  chauffeurs de taxi en attendant de quitter le territoire. Certains préparent leurs examens de fin d’année à la hâte. On attend les résultats du  BEPC  ( le brevet des collèges). Les examens du  baccalauréat viennent de commencer. La plupart des lycéens  n’y croient pas vraiment. Nombreux sont les diplômés à ne pas travailler.  Mais, l’ambiance de fin d’année  plaît. «  J’aime bien cette période, elle me rappelle mon passé, » précise Idriss dans un des taxis. Idriss, 40 ans, est informaticien. Il vit bien et voyage régulièrement. Simple, il ne montre pas aux autres qu’il a réussi. Comme monsieur tout le monde, il prend le taxi.

Ces taxis de quatre places où plus de sept personnes se retrouvent. Aucune norme n’est respectée. «  Vous savez, on peut même se retrouver à neuf, cela ne nous pose aucun souci, » explique Ismael, 22 ans, chauffeur de taxi habitant dans le Hambou.  Mais le plus grave,  n’est-ce  pas de  perdre la vie ? Non, cette jeunesse semble insouciante…Non, ce n’est pas de l’insouciance, c’est un manque d’espoir. Le seul espoir c’est quitter le territoire. Et l’envie ronge cette jeunesse, prête à tout…Les récentes altercations entre les jeunes du village de  Salimani et  de la ville de Tsidjé prouvent leur manque de discernement, l’absence de perspectives et l’ignorance.

Durs sont les mots pour expliquer ces actes odieux. Mais faut-il uniquement pointer du doigt cette jeunesse ? Les derniers actes à Anjouan, la barbarie réponse à une autre forme de barbarie pose question. Internet…Sommes nous obligés de tout montrer ? Les Comores ont-ils perdu leur pudeur et discrétion ? Oui, c’est la mondialisation…Mais, il n’est pas trop tard pour revenir aux fondamentaux…L’éducation, la transmission de connaissance, le partage, le respect des anciens doivent revenir.

La connaissance est le fer de lance de l’être humain. C’est ce qui lui permet de peser le pour et le contre, de faire la différence entre le bien et le mal. La jeunesse comorienne et africaine en générale partirait-elle si vite si elle savait se positionner dans la société ? Quitterait-elle le pays si elle saisissait les raisons du nombre important d’investisseurs du Moyen Orient, d’Asie, d’Europe, d’Amérique  à s’intéresser à leur pays respectif ?

Eraenvironnement.com ambitionne d’aider la jeunesse à intégrer la société par la grande porte. Nous voulons aider à construire les consciences, à informer  sur l’importance d’une meilleure gestion des ressources naturelles, à informer sur les enjeux environnementaux et à permettre à ces jeunes de se positionner dans la société. Nous défendons  la liberté de contenu et nous militons pour un journalisme engagé  pour le développement. Alors soutenez-nous et rejoignez-nous.

 

 

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