CONNECTIVITE ET ENTREPREUNARIAT: EXEMPLES DE DURABILITE

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CONNECTIVITE ET ENTREPREUNARIAT: EXEMPLE DE DURABILITE

Les comoriens ont la possibilité dorénavant de concrétiser leurs idées par la création d’entreprises  accessibles  sur internet.  Récente initiative:  le Comoros  Global Startup Weekend Women 2019, une compétition  internationale  dont google a été  partenaire.  Cet événement s’est intégré dans la  dynamique de compréhension  de la création d’entreprise par les femmes et les jeunes dans le numérique.

Pourquoi est-ce nécessaire?

« On s’est engagé  à organiser cette compétition pour valoriser la femme comorienne en lui facilitant l’accès aux nouvelles technologies, » explique Naguib Mhamadi Hafidhou, responsable technique de Comor’Lab, un espace de travail partagé ( co-working)  nouvellement crée à Moroni ( La capitale des Comores)  et contrôleur technique de l’ACTIC, l’association de développement du numérique dans le trois îles, Grande Comore, Anjouan, et Mohéli. En connexion   avec  une soixantaine de pays notamment le Kenya, le Nigeria, la France, le Mali, la Nouvelle Zélande, le Japon, la Chine, mais aussi la Bolivie,  le Comoros Global Startup Weekend Women 2019   a été organisé pendant 54 heures, du vendredi 24 Septembre au dimanche 29 Septembre 2019.

 » Ce projet a été pensé par l’ACTIC  et mis en place par Comor’Lab et rejoint par la suite par Gama Consulting ( une société tenue par une franco-comorienne)  pour monter cet événement en trois semaines exactement, » précise  Youssouf Abdoul Madjid, manager de Comor’Lab.

Badi’s Coffee: le premier prix

47 présentations de projets ont été soumises pendant ces 54 heures. Seuls 9 projets ont été retenus et trois projets ont reçu des  prix;  un accompagnement personnalisé, un nom de domaine google,  et un voyage à Singapour à Hong Kong dans le cadre d’une compétition internationale.

Grand gagnant: Badi’s Coffe de  Badriat Badi Ali Kassim et son équipe . Cette mère de famille  va présenter, un projet collectif faisant la promotion du café comorien,   le 8 mars 2020 à Singapour  lors d’une compétition internationale où plus de soixante pays seront représentés.

« Avec Badi’s coffee, avec l’aide des nouvelles technologies, nous allons  proposer à la vente de capsules de café et des emballages biodégradables et nous participerons  à l’emploi durable de la production de café, permettant à de nombreuses familles de vivre décemment et de contribuer au développement socio-économique de l’Union des Comores,  » explique  Mme Kassim.

MAIS SERA-T-IL FACILE?

Optimiste, l’équipe de startupers pense convaincre par l’utilisation du savoir faire historique des Comores.  » Auparavant le café comorien était l’un des plus appréciés dans l’Océan Indien, nous voulons aujourd’hui  miser sur le marché régional et international, » soutient la mère au foyer. Elle  connaît le marché du café.  » Chez nous le café se transmet de génération à génération: c’est une affaire de famille, » souligne-t-elle. Toutefois, les défis sont nombreux aux Comores. Le secteur privé comorien est en souffrance. Les entreprises comoriennes  peinent à exister. Certaines se plaignent de la fiscalité, trop lourde selon eux. Le secteur informel est perçu comme trop important et sciemment non contrôlé, selon certains. L’administration est jugeé trop compliquée et le secteur privé dans son ensemble se plaint du climat des affaires. Pourtant, ce secteur reste la clé du développement  aux Comores. Il a tout de même soutenu le Global Startup Weekend Women 2019.  Plusieurs entreprises  comoriennes ont sponsorisé cet événement:  les restaurants Nassib, le restaurant Coraya, les eaux Aden, Moroni Café, ainsi que l’hôtel le Retaj.

Entreprendre: une priorité pour les Comores

 » A travers cet événement, nous avons a compris que la jeunesse comorienne a vraiment envie de réussir, » explique le président de l’ACTIC, et  dirigeant de l’ imprimerie Graphica, Hamidou M’homa. Et d’ajouter:  »  Par le passé, les entrepreneurs étaient des gens qui avaient échoués à l’école:  avant quand on réussissait, on devait automatiquement travailler dans la fonction publique, aujourd’hui, les choses ont changé. »

Pour le moment, la production de café aux Comores n’est pas très importante et le coût des capsules du café comorien est plus cher que celui des autres capsules de café importé. Mais, pour Badi’s coffee, ce n’est pas un obstacle. La qualité en vaut la peine et les clients paieront en conséquence, « Nous avons un projet rentable et de qualité avec du robusta et de l’arabica, » précise-t-elle.

 

Par Houmi Ahamed-Mikidache

 

 

 

 

 

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