AMCOMET Pour la recherche sur le Climat en Afrique

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Conférence ministérielle africaine sur la météorologie (AMCOMET) a renforcé la stratégie africaine intégrée en matière de météorologie du 15 au 18 octobre à Arusha en Tanzanie.

amcometEn présence entre autres du président de la Tanzanie, Jakaya MrishoKikwete et du Secrétaire Général adjoint de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Jerry Lengoasa, cette conférence vise à souligner l’importance de la recherche sur le climat en Afrique.  Organisée en Tanzanie à Arusha par le Centre africain pour la politique en matière de climat (CAPC), l’Université de Dar es Salaam, et le Programme mondial de recherches sur le climat (WRCP), la conférence ministérielle africaine sur la météorologie (AMCOMET) a présenté ses ambitions : mieux comprendre le système climatique africain et réduire l’écart de communication entre climatologues et décisionnaires africains afin de répondre de manière adéquate aux problèmes climatiques en Afrique.

Marquée par l’intervention du Secrétaire Général adjoint de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), M. Jerry Lengoasa, cette conférence a repositionné l’Afrique dans la recherche mondiale sur le climat. La stratégie africaine « Grâce à cette plateforme fournie par le Centre Africain pour la politique en matière de climat, nous avons réuni ici plus de 300 personnalités représentatives des deux communautés, des chercheurs climatiques et des décideurs politiques, » souligne M. Lengoasa dans son discours.

Née d’une initiative conjointe entre l’Union Africaine et l’ OMM en 2010, l’AMCOMET renforce les grandes lignes de la stratégie africaine intégrée en matière de météorologie. Cette stratégie vise à considérer les services climatiques et météorologiques comme des éléments essentiels du développement national et régional et met en évidence la nécessité de mettre en place un Cadre mondial pour les services climatologiques (CMSC) structuré en Afrique.

D’après M. Lengoasa, trois éléments essentiels doivent être pris en compte: le rôle important de la recherche dans le soutien des services climatiques, le renforcement de capacités par les stages et le transfert des technologies et l’opportunité de valoriser les chercheurs climatiques en Afrique. «L’Afrique peut être considérée comme un partenaire naturel dans les actions d’amélioration et d’usage pratique des recherches climatiques internationales. La variabilité du climat en Afrique est d’une importance fondamentale pour ses nombreux phénomènes climatiques actuellement ciblés par la communauté internationale des chercheurs, » explique du adjoint du Secrétaire Général adjoint de l’OMM.

Le Continent africain n’émet que 4% de gaz à effet de Serre, mais il est victime des conséquences de l’oscillation Madden Julian qui a des incidences sur la pluviométrie dans le continent et provoque des cyclones tropicaux, une montée important des eaux et des inondations et sécheresse dans des régions comme le Sahel. Cette dégradation de l’environnement constitue alors des facteurs aggravants de pauvreté. Le dernier rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) récemment publié vient de montrer comment le Changement Climatique va impacter les régions à travers le monde.

L’Afrique n’est pas épargnée par les prévisions sombres. Inondations, sécheresse, problème de gestion d’approvisionnement en eau, diminution des rendements agricoles sont attendus. A l’issue des trois jours de conférence, une proposition de programme de recherche climatologique pan-africain concret et multi-disciplinaire a été présentée. Cette proposition fera partie des discussions de la troisième Conférence sur le Changement Climatique et le Développement en Afrique (CCDA–III) prévue en Ethiopie du 21 au 23 Octobre 2013.

La 19ème session de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CNUCC) se tiendra au mois de novembre prochain à Varsovie en Pologne. Les représentants des gouvernements africains et du monde entier seront à Varsovie pour débattre des grandes négociations climatiques de l’année. Dépendants des différents ministères du transport à l’équipement en passant par l’agriculture et par l’environnement, les services météorologiques en Afrique ont un rôle important dans la prévention. Renforcer le cadre institutionnel de ces services permettra au continent de faire face aux défis auxquels il est confronté.

Houmi Ahamed-Mikidache

Source: L’Inquisiteur-Octobre 2013

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