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Accord de Paris : Les Etats-Unis pourraient revenir sur leur décision

En visite à Paris pendant plus de trente heures, le président des Etats-Unis d’Amérique a récemment sous entendu qu’il pourrait revenir sur sa décision de retrait de l’Accord de Paris. Explications.

Par Houmi Ahamed-Mikidache

 

Un éventuel  fléchissement

Le président des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump pourrait revenir sur sa décision de se retirer de l’Accord de Paris.  «  Quelque chose peut se passer », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée à l’Elysée, la veille du défilé du 14 juillet.

Le président américain et son épouse étaient invités en France pour assister à la fête nationale française, qui marquait aussi le centenaire de l’entrée officielle des Etats-Unis dans la première guerre mondiale. Cette visite de plus de 30 heures  aurait été bénéfique dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.

Pour le président français,  Donald Trump serait réceptif à la volonté d’une partie des américains  de rester dans l’Accord de Paris. L’approche  française sur l’établissement d’un lien entre réchauffement climatique et terrorisme serait aussi une des raisons de l’éventuel fléchissement du président Trump.

«  Il m’a dit qu’il allait essayer de trouver une solution dans les prochains mois : on a parlé dans le détail de ce qui pourrait lui permettre de revenir dans l’Accord de Paris  » a affirmé le président Macron dans une interview exclusive au Journal du Dimanche. Et de poursuivre : «  je pense qu’il a vu aussi [Chez lui] la mobilisation des villes, des Etats, du Monde des affaires et de son propre entourage.

Le financement

Mais, concrètement,  les Etats-Unis continuent  à financer des programmes de développement en lien direct avec le climat. Même si l’administration américaine a décidé de ne plus abonder le fonds vert pour le climat destiné aux pays en voie de développement.

Le 22 juin dernier, le gouvernement américain a effectué un don de 375 millions de dollars dans le secteur de l’énergie au Bénin, dans le cadre du Millenium Challenge Corporation (MCC), une agence américaine  innovante et indépendante créée par le Congrès en 2004 pour lutter contre la pauvreté dans le monde.« Nous restons le plus important donateur d’aide humanitaire en Afrique, incluant le Soudan du Sud, la Corne de l’Afrique, et le lac Tchad, » a récemment affirmé, lors d’un point de presse téléphonique Robert Jenkis, administrateur adjoint du bureau en charge de la démocratie, des conflits et de l’aide humanitaire de l’’Agence Américaine Pour le Développement International (USAID).

Les États-Unis ont récemment annoncé une contribution d’un montant de presque 639 millions de dollars en aide humanitaire aux millions de personnes affectées par la précarité alimentaire et la violence au Soudan du Sud, au Nigeria, en Somalie et au Yémen. D’après l’USAID, le montant total de l’aide humanitaire américaine s’élève à plus de 1,8 milliards de dollars pour l’ensemble de ces quatre crises depuis le début de l’année.Le 22 février dernier, le Secrétaire Géneral de l’ONU, Antonio Guterres, avait lancé un appel à la solidarité internationale pour aider les quatre pays soutenus récemment par les Etats-Unis. Ces pays touchés par les conflits sont aussi victimes des changements climatiques. Ils font partie des 37 pays, répertoriés par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), qui nécessitent une assistance en 2017.

La réponse humanitaire

D’après l’agence américaine pour le développement international (USAID), les Etats-Unis fournissent plusieurs formes d’assistance à ces quatre pays : assistance alimentaire, nutritionnelle d’urgence, soins médicaux, assainissement amélioré, refuge d’urgence pour les personnes déplacées. Pour Agir dans les pays souffrants de famine dévastatrices, l’USAID se base entre autres sur les analyses  de FEWS NET , le réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine, et des principaux  prestataires en matière d’alerte précoce et d’analyse de l’insécurité alimentaire aiguë. Ce réseau a été crée en 1985 par l’USAID.

Les Etats-Unis, d’après l’USAID, soutiennent plusieurs programmes d’accès à  l’eau potable, d’hygiène et de santé pour prévenir les épidémies et faire face aux  différentes graves crises au Soudan du Sud, au  Nigeria, en Somalie et au  Yémen. Le Yemen pays en conflit quasi permanent depuis 2015 est victime d’une épidémie considérable  de choléra. 270 000 personnes sont actuellement atteintes du choléra dans ce pays du moyen orient, d’après les Nations Unies. Les ressources en eau, l’agriculture et la sécurité alimentaire, les écosystèmes côtiers et la santé humaine sont les différents secteurs vulnérables aux changements climatiques.

D’après l’ONU, depuis mars 2015, la guerre au Yemen a fait plus de 8000 morts. Ce conflit  entre les rebelles chiites implantés dans le nord et les forces progouvernementales, situées dans le sud, a exposé les habitants de ce pays du moyen orient à la  famine. En 2015, d’après l’ONG américaine OXFAM,  la moitié de la population yéménite n’avait  pas accès à l’eau potable. En 2013, 70 à 80%  des conflits, causants la mort de 4000 personnes dans les régions rurales du Yemen, étaient liés à l’eau,  d’après  le ministère de l’intérieur de l’époque .

 

 

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