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Guinée-France- One Planet Summit : Partenariat- Stratégique

 

Le 12 décembre prochain, le président  de la République française, Emmanuel Macron organisera  à Paris un sommet  sur la présentation de différents projets de développement en lien avec la lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement de Guinée récemment reçu pour la validation et le financement de projets est un des nombreux pays africains à suivre lors de cet événement organisé, un mois après la COP 23. Démonstration.

 

Par Houmi Ahamed-Mikidache

 

Le 12 décembre prochain, le président français, Emmanuel Macron organisera  à Paris, le One Planet Summit,  un sommet  sur la présentation de différents projets de développement en lien avec la lutte contre les changements climatiques. Le président de la République de Guinée,  Alpha Condé, président en exercice de l’Union Africaine, fait partie des nombreux présidents africains à avoir confirmé sa présence à ce sommet.

« L’objectif du sommet du 12 décembre prochain n’est en aucun cas d’aboutir à une déclaration, mais bien d’obtenir une liste d’actions et des engagements financiers concrets internationaux, publics et privés pour justement y faire face, » a déclaré le président français, cette semaine, lors d’une conférence de presse avec son homologue guinéen.

Le PNDES

La Guinée se prépare à développer des projets sur l’énergie et l’agriculture dans le cadre de son Plan National de Développement Economique et Social ( PNDES) 2016-2020. Cette annonce vient quelques jours après la visite du président guinéen, Alpha Condé, à Paris. En effet, récemment une réunion de partenaires techniques et financiers à Paris a permis à la République de Guinée d’obtenir une levée de fonds de 21 milliards de dollars pour financer ce Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020.

Le Groupe consultatif a permis au gouvernement guinée  de nouer des partenariats stratégiques autour de ce Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020  qui permettra  aussi de financer plus de 50 projets structurants de son Programme National d’Investissement (PNI). Ce résultat démontre l’appui inconditionnel de l’ensemble de la communauté internationale, à travers les partenaires au développement bilatéraux, multilatéraux et des investisseurs privés, à l’atteinte des objectifs de développement de la Guinée, d’après le gouvernement guinéen.

« La République de Guinée peut être fière de la tenue de ce groupe consultatif car les résultats obtenus sont largement au-dessus de nos espoirs. » avait affirmé  Alpha Condé, Président de la République de Guinée, la semaine dernière,  à l’issue du groupe consultatif. Ce Groupe consultatif, composé du Président de la République de Guinée, de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des finances de la République Française, avec le soutien de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement, de la Banque Islamique de Développement, de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, du Fonds Monétaire International, et le Programme des Nations Unies pour le Développement, et de partenaires bilatéraux et d’investisseurs privés de référence s’est déroulé en deux jours.

Résultat des deux journées à Paris

La première journée a été consacrée à la présentation du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) et à la rencontre entre le gouvernement et l’ensemble des partenaires au développement de la Guinée. Cette journée a offert aux partenaires l’occasion de faire des annonces de contributions aux financements du Programme National d’Investissement adossé au Plan National de Développement Economique et Social. La seconde journée a été réservée au secteur privé et à deux autres secteurs-phares que sont l’énergie et l’agriculture.

« Le secteur minier a longtemps assuré la croissance de la Guinée : cela ne peut pas suffire au plein développement, le choix stratégique de la diversification de nouveaux secteurs en particulier de l’agriculture et de l’agro-industrie est le bon, et  vous pouvez compter sur le soutien durable et complet de la France. », a déclaré Bruno Lemaire, Ministre de l’économie et des finances, en clôture du Groupe consultatif.

Lors de cette réunion, la France a annoncé un engagement de 500 millions d’euros pour le financement de projets sur l’éducation et la formation professionnelle, l’agriculture et le développement rural, le développement local, la santé et la recherche.Le gouvernement guinéen et ses partenaires ont convenu, sur la base du principe de la responsabilité mutuelle, de poursuivre les discussions engagées à la réunion du Groupe Consultatif, dans le cadre du dispositif institutionnel de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du PNDES, créé à cet effet.

Quel sera le rôle du secteur privé ?

D’après le gouvernement guinéen,  le secteur privé aura une place essentielle dans le PNDES. Plusieurs mesures ont d’ailleurs déjà été mises en place : la restructuration de l’Agence de Promotion des investissements Privés (APIP) et la mise en place d’un guichet unique pour les investisseurs à son niveau a ainsi permis le renforcement du cadre institutionnel. Un guichet unique minier a également été créé, tandis que le cadastre et les licences minières ont été digitalisés. Un guichet unique foncier verra également le jour en 2018. Un Code des Investissements plus attractif et ses textes d’application ont été promulgués en 2015, tandis qu’un nouveau Code Minier a été adopté, dans la foulée de l’adhésion à l’initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE).

L’accès à l’énergie

Les financements du PNDES permettront la réalisation de nombreux projets clés dans ce secteur : le barrage hydroélectrique de Souapiti (550 MW),  la mise en service du barrage hydroélectrique de Kaleta (240 MW), la construction des postes de Hamdallaye, Kaloum et Kipé (100 MW), l’injection de l’énergie thermique de K-Energie dans le réseau, l’alimentation des 9 villages de Bouré et l’installation des lampadaires solaires dans les communes rurales et urbaines. Suite à ces réalisations, le taux d’accès à l’énergie électrique a été portée de 18,1% en 2014 à 29% en 2015 (y compris 11% de connections illégales).

Repositionnement de l’agriculture

Aujourd’hui, la contribution de l’agriculture au produit intérieur brut (PIB) de la Guinée n’est encore estimée qu’à environ 14,2% (en 2010). 80% des terres arables sont actuellement inexploitées ce qui constitue un potentiel énorme puisque l’agriculture est la principale source de revenu pour 57% des ruraux.

 

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