COP 22- Sommet Africain à Marrakech- Comores : Premier Etat à reconnaître la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité

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COP 22- Sommet Africain à Marrakech- Comores : Premier Etat à reconnaître la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité

 

Marrakech- En marge du Sommet Africain, le président de l’Union des Comores Azali Assoumani a signé la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité. Personnalités présentes  :  Corinne Le Page, coordinatrice de la Déclaration, Anthony Lecren, membre du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, en charge de l’Environnement et des Affaires Coutumières, et  Bran Quinquis, délégué interministériel au dérèglement climatique de Polynésie Française ainsi que des membres de l’ONG française Green Cross.Analyse

Par Houmi Ahamed-Mikidache

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Crédit Photo: Green Cross

Comment est née  la Déclaration universelle des droits de l’homme ?

Née en en 2015 à Paris, à l’instar de la « Déclaration universelle des droits de l’homme » de 1948, la Déclaration universelle des droits de l’humanité », prend en compte la  » dimension éthique » résultant de la dignité, de la singularité , de la vulnérabilité et de la responsabilité de chaque être humain. Autres priorités: l’urgence des risques encourus, la solidarité  et la responsabilité qui lie les êtres humains, la confiance dans l’inventivité, l’adaptabilité.

La déclaration des droits de l’homme ,adoptée par l’ONU au XXe siècle,  est née pour   reconstruire et réaffirmer le respect dû à tout individu, quelle que soit son origine, ou son statut social.  La déclaration universelle des droits de l’humanité est, elle,  issue  d’un autre constat:  l’enjeu de  confronter les périls  globaux aux opportunités de progrès. « Les droits et devoirs de l’humanité instaurent un devoir qui nous incombe à tous, individuellement et collectivement, pour contribuer à assurer la pérennité de l’humanité, » souligne le texte.

L’impasse

Hier lors du Segment de Haut Niveau, le président de l’Union des Comores Azali Assoumani a souligné sa volonté de relever les défis liés aux changements climatiques avec la communauté internationale. Dans leur contribution nationale présentée lors de la COP 21, les Comores ont présenté un plan ambitieux:  une réduction d’émissions de Gaz à effet de Serre de 84% d’ici 2030. Pourtant les Comores font partie des Pays Insulaires en Développement. Pour réaliser leur projets de développement sobre en carbone, les Comores ont sollicité  675 millions de dollars, dont une partie sera dédiée aux actions d’atténuation, de réduction de gaz à effet de serre et une autre à celles d’adaptation aux changements climatiques, liées aux actions de prévention et de lutte contre les aléas climatiques. Le fonds vert devrait être la principale source. A ce jour, ce fonds n’est doté que de 10 milliards de dollars. La question du financement de  l’adaptation, problématique depuis le début des négociations, n’a toujours pas été résolue. L’accord de Paris, entrée en vigueur le 4 novembre dernier, a été pourtant ratifié par 110 pays et les pays développés selon les ONG et les négociateurs des pays en développement ne sont pas satisfaits des discussions de mise en oeuvre, notamment sur la question du fonds d’adaptation, qui pourrait être la solution, selon le président des Pays des Moins Avancés et négociateur en chef de la République Démocratique du Congo, Tosi Mpanu Mpanu. A quoi va servir la déclaration universelle des droits de l’humanité si les discussions de mise en oeuvre de l »Accord de Paris entrée en vigueur récemment n’aboutissent pas à un compromis?

 

 

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