Changement climatique : que dit et que fait l’Afrique ?

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Dans la perspective de la COP 21 à Paris, les pays africains commencent à livrer leurs contributions, éclairées par le texte de l’ONU sur le climat.

le_point_afriqueQue dit le texte formel de négociation de la conférence de l’ONU sur le climat prévue en fin d’année à Paris ? Publié fin juillet par la convention cadre des Nations unies sur le Changement climatique, ce texte comprend l’atténuation, l’adaptation, la finance, la technologie, le renforcement des capacités, la transparence de l’action et du soutien. Pour la première fois, ce texte sera appuyé par les contributions nationales. Introduit en décembre 2013 à Varsovie, lors de la Conférence de l’ONU sur le climat, le processus des contributions nationales (INDCs en anglais) est une projection sur l’avenir, impliquant tous les États, qu’ils soient développés ou en voie de développement.

Lima fait obligation aux États de contribuer

Selon la décision de Lima, tous les États doivent réduire leurs gaz à effet de serre (GES) et sont invités à présenter leur contribution avant le mois d’octobre. Celles-ci reprennent les points retenus dans le texte de négociation. L’ambition est de contenir la hausse des températures à moins de 2 °C. Cela dit, pour la société civile comme pour certains scientifiques, cela sera difficile. De fait, l’objectif devrait être recalculé par la Convention de l’ONU sur le climat au mois de novembre prochain. À Paris, en décembre, tous les États devront signer un accord suffisamment contraignant sur le plan juridique. Il devra entrer en vigueur en 2020. En attendant, les prochaines négociations sur le climat avant celles de Paris sous l’égide de l’ONU auront lieu en Allemagne du 31 août au 4 septembre prochain. Important : à ce jour, sur 195 pays, seuls 50 États ont soumis leur contribution, dont 4 pays d’Afrique : le Gabon, le Maroc, l’Éthiopie et le Kenya.

Gabon : diminuer ses émissions et électrifier

Premier pays d’Afrique à soumettre sa contribution, c’était au mois de mars, le Gabon est couvert à 88 % par la forêt. Véritable puits de carbone, il absorbe 4 fois plus de CO2 qu’il n’en émet. Au regard de sa contribution, le Gabon s’engage exclusivement sur ses émissions de gaz à effet de serre hors stockage de carbone, par la biomasse. Il souhaite par ailleurs électrifier le pays à 80 % par l’hydroélectricité et à 20 % par le gaz, à l’horizon 2025. Le pays s’engage à réduire ses émissions de GES de 50 % d’ici 2025.

Maroc : un plan de baisse d’émission en deux temps

Au début du mois de juin, le Maroc, qui va recevoir la COP22, a  présenté sa contribution nationale. Le royaume prévoit de réduire ses émissions de GES de 13 à 32 % d’ici 2030. Pour les 13 %, il s’agit d’un objectif fixé par rapport à un scénario « cours normal des affaires » (Business As Usual) et «  sur  fonds propres », indique Elke Westenberger, experte du GIZ, conseillère technique du projet 4C. Le deuxième objectif de 32 % de réduction d’émission de GES « sera conditionné par l’obtention de financements internationaux, un financement à hauteur de 45 milliards de dollars américains, dont 35 milliards viendraient des nouveaux mécanismes de la finance climat, dont le Fonds vert pour le climat. En matière d’adaptation, le pays a déployé des efforts importants, sur la période 2005-2010. Cela correspond à 64 % des dépenses climatiques du pays et 9 % des dépenses globales d’investissement », indique la contribution marocaine.

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